Je me Fatigue moi Même et Pourtant J'Ecris
- piednoir
- 7 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 mars
Ça me saoule ces tutos et états d'âme de Christophe André, Fabrice Midal, Alexandre Jollien... Et pourtant, peut-être sont-ils dans la vérité ? À moi d'écraser mon ego.

Parfois (plutôt souvent même), je me saoule. Ou plutôt, j'agace, je m'agace contre moi quand j'écris. Je raconte ma vie, je raconte mes exploits, je raconte mes réussites, je raconte mes états d'âme positifs... Et si vous saviez à quel point ça me saoule, parfois d'entendre ce genre de discours ! Ces moments où l'on ne croit plus à rien, où l'on est au fond. Je trouve ça déplacé, sans âme, ces discours tout faits, ces conseils...
Je n’ai pas envie de prendre cette image là. Alors... Et pourtant, ces discours, ils peuvent faire du bien. Perso, ils m’ont longtemps agacé, ces petits bourgeois, sans véritable problème et qui cherchent seulement à exister. Je me suis longtemps positionné en victime et ça m’arrive encore. Je ne supporte pas (plus) l’injustice ! Je suis sévère avec moi même et je suis aussi sévère avec les autres. En vérité, nous avons chacun nos problèmes et notre souffrance est la notre et ne peut être jugée par autrui. Qui suis je pour penser que ma souffrance est plus importante que n'importe qui ? Personne !
J’ai envie d’aider, mais comment ? Écrire apporte-t-il réellement de l’aide ? Quoi écrire sans être hautain ?
Je vieillis. 52 ans. Et j’ai l’impression que je peux accompagner.
Nos jeunes. Nous autres. J’ai besoin de trouver une posture, me détacher de moi, de mes souffrances, de mon passé... et voir les autres différemment. Avec du potentiel. Comme, sans doute, on m’a vu à un instant. C’est seulement maintenant que je comprends que l’on m’avait vu à cette époque où adolescent, je commençais à faire de la merde. Je suis sévère, mais c’était le cas. Je faisais de la merde. Et à la fois, il y avait cette ressource, ce besoin de me battre et de m’affirmer. J’avais envie d’être vu ! (Entre nous, j’en ai encore besoin, cela explique sans doute ce blog...)
Maintenant, je me dis que je ne fais de mal à personne. C’est le principal, non ? D’ailleurs, je n’ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit. Je suis un impulsif, je suis un rêveur, je suis... plein de choses. J’ai besoin de canaliser. J’ai besoin de faire rêver...
Mon histoire personnelle de vie est riche (selon moi). J’ai rencontré des gens formidables (c’est maintenant que je le dis, et ils sont sans doute décédés). Je n’ai pas eu la chance de leur dire, mais ce sont des étoiles, à leur façon...
Vous êtes tous et toutes des étoiles, à votre façon. N’en doutez pas.
Alors, qu’est-ce qu’on en fait, maintenant ? On se lève, on avance, on ose. Pas pour briller plus fort que les autres mais pour être cette lumière qui éclaire, même un tout petit peu. Parce que si ce blog existe, c’est aussi pour ça. Pour essayer, encore et encore. Pour ne pas se taire. Pour ne pas disparaître. Pour être là, ensemble.
Christophe PIEDNOIR
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